La Compagnie Des Gens qui Content

Requin-Chagrin, ça s'est fait avec qui?

Publié le 24 Janvier 2020

En 2019, deux co-producteurs ont décidé de soutenir cette création : La Maison du Conte de Chevilly-Larue et Le Temps de Vivre.

Gigi Bigot, conteuse : aide à l'écriture

Pépito Matéo, conteur : aide à l'écriture et travail au plateau

Rachid Akbal, conteur, comédien : aide à la mise en scène

Nathalie Pernette, chorégraphe : collaboration artistique

ont accompagné la création de ce spectacle.

 

Juin 2019

Gigi Bigot et Pépito Matéo

"Avec Clara Guenoun les choses sont simples. Elle sait de quoi elle parle et ce qu'elle veut transmettre.

Elle sait aussi à qui elle veut s'adresser : à un large public de jeunes et d’adultes.

Partant de son vécu, elle élargit son propos au monde d'aujourd'hui, notamment à la vie dans les cités. Passionnée par l’adolescence, cette période sensible de métamorphose, elle s’engage tout entière dans son récit.

En mêlant le réel et l'imaginaire, l'intime et le symbolique, elle touche au cœur.

Sa relation vraie et chaleureuse avec le public n’empêche pas la conteuse d'utiliser la voix, le geste et la scène avec précision. C’est pour mieux nous embarquer dans un jeu où le temps et les espaces, le quotidien et les contes se chevauchent comme par magie.

Travailler avec elle de l'écriture jusqu'au plateau a été un bonheur. Sincère, spontanée, à l’écoute, Clara sait faire pétiller avec profit toutes les propositions qui lui sont offertes."                

Juin 2019

Rachid Akbal

"Je suis touché et très heureux d'accompagner Clara sur son aventure de Requin-Chagrin

J'aime les autofictions. Le réel est là, derrière le jeu, les métaphores, le mouvement. Clara a écrit un texte plein, qui laisse beaucoup d'ouverture au chemin buissonnier.

Son texte est fort car il raconte son parcours de femme et d'enseignante. Une aventure triste et joyeuse. Il n'est pas facile de choisir le bon angle de vue pour traduire tout ce que l'on veut dire sur un sujet aussi sensible. On peut rapidement tomber dans les travers sentimentalistes du «bien-pensant». La banlieue est un sujet piège. Le passage à l'écriture, et au jeu ensuite, est souvent difficile, car on n'échappe pas facilement à la caricature et aux clichés.

J'ai la sensation que le chemin est juste, juste parce que sincère, mais aussi par les choix opérés. Le travail sur le corps, l'approche des personnages en petites touches de couleur, et surtout celui de Mam'dou, tout en retenu : il existe par le regard plus que par les mots. Les personnages prennent corps devant nos yeux et remplissent l'espace. La récitante, narratrice, conteuse, comédienne, redevient elle-même, Clara Guenoun, sur une phrase. 

Alors tout est dit de cette tragédie, et on accepte la larme. "

 

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