A partir de 5 ans
Cœur d’hiver
A partir de 7 ans
L’histoire
Vanka a 9 ans et son grand-père doit l’envoyer travailler chez un cordonnier dans une autre ville parce qu’il n’a pas assez d’argent pour vivre.
Alors, Vanka lui écrit et, à travers cette correspondance, il retraverse les souvenirs, les histoires que lui racontait son grand-père.
C’est ainsi qu’il retrouve des forces pour supporter cette séparation… provisoire.
L’intention
Cœur d’hiver est un spectacle sur le lien entre un grand-père et son petit-fils, sur les histoires qu’il lui a racontées.
Il parle de la transmission, de la séparation et de l’importance de ceux et celles qui nous accompagnent quand on se sent seul : les personnes, leurs histoires et leurs mots.
« C’est un spectacle que j’aime jouer pour des seniors et des enfants, avec la possibilité de faire un temps d’échange avec le public après la représentation autour de ces questions. »
Le public et la durée
Un spectacle d’une heure, pour les seniors et les enfants, ouvert à tous à partir de 7 ans.
Le matériel scénique
Deux chaises
Une petite table basse, un branchement
plateau.
Une table, une lampe chevet ou bureau
Eclats de vie
A partir de 13 ans
L’histoire
Le spectacle est fait de récits de vie d’hommes et de femmes issus de collectages menés par C. Guenoun dans différentes villes.
Ces récits nous racontent ce que l’humain peut traverser de douloureux, de magnifique, d’improbable parfois : un homme prisonnier politique au Pakistan qui a fui son pays, une femme élevée par sa grand-mère au Mali qui rêve de créer une gamme de produits de beauté, un homme exilé d’Algérie qui peint « la transparence » …
L’intention
« Lors de mes différents collectages, j’ai fait de très belles rencontres qui m’ont fait grandir. Ce spectacle, c’est l’occasion de leur redonner la parole et une place dans notre Société qui leur en laisse si peu. »
Le public et la durée
Un spectacle en duo, conte et univers sonore, d’une heure pour adultes et adolescents.
Le matériel scénique
5 chaises, 1 table haute, un branchement plateau.
Chut…e !
A partir de 13 ans
L’histoire
C’est un spectacle qui parle d’un père, pied noir, qui taira l’Algérie toute sa vie, sauf à quelques-uns : son gardien d’immeuble, son coiffeur. En 2013, sa fille décide de partir à Oran et sur le ferry elle rencontre le capitaine qui se souvient bien de son père, le grand braqueur de la banque Maraval…
Chut…e ! c’est une enquête. C’est l’histoire d’une femme qui cherche. Du mensonge à la vérité, de l’histoire à la fiction, le spectacle brouille les pistes et nous entraine dans une (en)quête : qui est Maurice Bouaziz ?
L’intention
« J’ai écrit ce spectacle parce que c’était vital pour moi, mais il manquait des morceaux à ma propre histoire, alors, comme toute conteuse est menteuse, je me suis mise à les inventer. Et puis d’autres récits sont venus à ma rencontre : Le danseur de nuit, de Praline Gay-Para, La partie de dés, extraite du Mahabarata et La fille sauvage, conte berbère anonyme.
Des thèmes traversent ce spectacle : le suicide, le jeu, la responsabilité individuelle et collective, le rapport à nos morts, le poids de l’exil, les secrets de famille…
Le public et la durée
Un théâtre-récit d’une heure pour adultes et adolescents.
Le matériel scénique
1 régie son, 1 régie lumière, 1 chaise, 1 pied de clavier, 1 tabouret haut, 1 sol noir, un fond de scène noir.
Cliquez ici pour voir Le teaser
Requin-Chagrin
Création 2020
A partir de 11 ans
L’histoire
C'est une prof de français qui intervient auprès d'une classe de 3ème professionnelle en Métallerie-Chaudronnerie. Elle raconte des histoires pour faire corps avec ses élèves, pour souder leurs émotions au plus près des épreuves qu’ils traversent.
Dans sa classe, Mamadou, un ado de 15 ans, attire son attention. Chaque matin, elle l'entend arriver de loin, agrippé comme un petit avec son doudou, à la sacoche qui protège son téléphone portable.
Un jour, en entrant dans la classe, il parle d’un flingue qu'il garde chez lui. Mamadou se vante pour impressionner les autres mais la prof l'entend et décide d'intervenir. Elle prend les choses en main sans forcément mesurer les conséquences…
Elle veut ouvrir de nouveaux horizons à ces jeunes et décide de monter un projet, bulle d'oxygène, pour les extraire quelques jours de leur quotidien. Ils vont partir tous ensemble à Marseille voir la mer !
Marcher dans la ville, sentir le sable, se laisser bercer par les vagues et se défaire de sa peau de requin.
L’intention
« Ça fait 15 ans qu’ils sont sur terre ! On n’a pas le droit de les abandonner, on ne peut pas les laisser s’entretuer. Qu’est-ce qu’on a à leur proposer ? ». C’est la question lancée par l’enseignante dans Requin-Chagrin. Ce spectacle interroge la place que notre société donne aux adolescents d’aujourd’hui.
« La question de l’adolescence m’a toujours passionnée, ce mélange du tout-petit et du tout-puissant... Cette prise de risque, cette violence dont certains sont capables sur leur territoire et, en même temps, cette peur qui les habite dès qu’ils sont loin de chez eux, me touchent.
J’ai décidé de faire ce spectacle pour redonner une place à ces adolescents, et c’est aussi un clin d’œil à tous les enseignants, éducateurs… qui tentent de faire « autrement », qui s’autorisent à sortir des « sentiers battus ».
Le public et la durée
Spectacle d’une heure
Tout public à partir de 12 ans
Le matériel scénique
1 chaise, 1 bureau de collégien, une régie son.
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Orca est l’histoire d’une enfant née sous X puis adoptée. Sans que lui soit révélée ses origines, elle "sait" depuis sa naissance qu’elle a été abandonnée. « Enfant de personne » devenue femme, elle part pendant 13 ans à la recherche de sa mère biologique. Cette quête sera traversée par des figures de mères fantasmées, rêvées ou redoutées… jusqu’à la rencontre finale, réelle, avec sa mère, elle-même fille et petite-fille d’ogresses siciliennes.
« Un souci tu, tu l’dis. Un souci dit, tu l’tues ! » Gigi Bigot
L’histoire d’Orca a pris progressivement une place centrale dans ce spectacle. Histoire-cadre à l’origine, elle devait nous permettre de parler de la question de la filiation, de la maternité, de la transmission, de la nature des liens dits « de famille » ou « de sang ». Elle devait se mêler, en écho, à des récits de mères que nous avions déjà collectés en mars 2021. Mais ce récit, écrit par Nathalie Meurzec à partir de son histoire et des enregistrements réalisés pendant la rencontre avec sa mère biologique nous est apparu, au fur et à mesure du temps, comme une quête des origines. Son cœur battant est finalement celui du secret, d’un imaginaire continuellement en activité pour reconstruire l’absence, recréer une histoire singulière née d’un secret et d'un silence.
Un secret tu, tu l’dis. Un secret dit, tu l’tues !
Est-ce que tous les secrets doivent être dits ? Levés ? Pourquoi le silence serait d’or et la parole d’argent ? Le silence a-t-il plus de valeur, plus de sens dans certaines situations ?
La parole serait si potentiellement dangereuse que la « sagesse populaire » nous recommande de tourner sept fois la langue dans notre bouche avant de parler !
Orca interroge aussi pour nous la question des origines, de notre besoin humain de vouloir savoir d’où nous venons, comme si la connaissance de nos origines était non seulement un droit fondamental, mais un devoir familial de transmission, une condition sine qua non de notre appartenance à l’humanité. La généalogie depuis longtemps, les recherches ADN aujourd’hui témoignent de ce besoin de (re)tisser une histoire.
Orca-sans-passé est une fondatrice parce qu’elle est contrainte, comme Semiramis, de s’inventer comme première de sa lignée ; paradoxalement, comme si rien avant elle n’avait existé. Semiramis nait de l’amour secret de Derceto (une sirène) et de Caystrus (un fils d’amazone). Derceto abandonne l’enfant à sa naissance, puis se suicide au milieu d’un lac. Mais le bébé, lui, est sauvé parce que des colombes l’aperçoivent et le nourrissent tous les jours en volant du lait et du fromage. Adulte, Semiramis devient chef des soldats, prend une citadelle et son trésor et fonde Babylone.
Peut-on vivre sans ancrage ? Sans histoire fondatrice ?
Orca répondrait que « non ». Ce spectacle est pour nous le récit d’une mission réussie, d’une quête menée à son terme par une héroïne que rien ne distrait, tant son besoin semble vital. Cette enquête, comme un chemin semé d’embuches est un voyage initiatique qui la trans-forme. Comme dans tout voyage, elle découvre des couleurs, des chants, des images qui la façonnent et lui permettent de créer sa propre chaîne de sens, de construire son identité d’aujourd’hui.
De l’imaginaire à la réalité, de la liberté féconde de l’absence à la sidération du manque, Orca surfe entre deux pôles, ballotée comme tous les humains : qui ne cherche pas d’où il vient ? Parce que d’où il vient est aussi un peu (beaucoup ?) de ce qu’il devient. Qui ne cherche pas sa place en ce monde ?
Enfin, de cette histoire émerge selon nous, l’urgence vitale à (s') inventer, à (se) fonder, à (se) créer. L’histoire d’Orca nous montre une des multiples stratégies de survie que chacun-e peut déployer pour exister pleinement quand tout ou partie de son histoire lui manque.
S’il part d’un récit de vie en partie autobiographique, ce spectacle ouvre des fenêtres sur l’imaginaire : c’est l’histoire d’une histoire qui s’invente sous nos yeux… une histoire d’ogresses, de fées, de folle lignée, de sang et d’exil…
Que choisit-on de retenir de ce qu’on nous dit pour refabriquer une « belle histoire » ou une « histoire forte » ?
Parce que si chacun, au fond, peut s’inventer son histoire, autant qu’elle soit belle et forte !
Trois peaux de phoque
Création 2024
A partir de 14 ans
L’histoire
Une légende raconte qu’un jour un groupe de femmes a quitté le monde de la Terre pour rejoindre celui de la Mer. Au fond de la mer, on leur donne une peau de phoque qu’ils peuvent enlever une fois par an pendant 30 jours, retrouvant ainsi leur forme humaine.
Trois histoires, trois points de vue, trois rencontres entre des humains et des hommes ou femmes-phoques.
A sa mère qui cherche sa peau de phoque partout, sa fille demande :
- Maman, tu cherches quoi ?
- Je cherche. On ne peut pas empêcher quelqu’un d’être ce qu’il est
L’intention
Ce spectacle est né de questions croisées : être une femme, être un homme… Qui désire qui ? Pour soi ou pour l’autre ?
Comment être mère en restant femme ?
Qu’est-ce qu’on dit à son enfant de ses origines et des nôtres ?
Chaque être a des couches de peau qui, selon les moments, le protège, le réchauffe, l’étouffe, le cache…
Ce spectacle est inspiré de différentes versions du conte traditionnel « La femme phoque » : ils sont tous reliés à une légende écrite par la conteuse.
Les histoires de James, de Natatok et d’Ursula, sont racontées comme des récits croisés traversés par une écriture, un univers sonore propres à chacun : merveilleux, fantastique, contemporain, traditionnel.
Le public et la durée
Spectacle de 45 minutes, à partir de 14 ans
Le matériel scénique
Une console son - Un « gilaga », instrument unique avec son ampli à effets - Un pied de clavier ou une table haute - Un micro sur pied - Deux enceintes - Un tabouret haut
A propos de…
Extrait : à 6’33, dans le cadre du Festival Mix ’Up 2021
Extrait : histoire d’Ursula (à 35’56), une adaptation personnelle d'un conte traditionnel irlandais, à Radio Prun, le 28 Janvier 2021.
Paroles de mères : extraits d’un atelier de philo « être soi-même »
« Rester soi-même, c’est aussi dire que nous somme des personnes uniques »
« Etre soi-même, c’est aussi s’affranchir de tous les codes, parce que là, on est très formatés. Et du coup, c’est comme si on était des petits robots : on suit, on suit la masse même si ça nous convient pas ; on suit, et c’est ça qui nous détruit de l’intérieur »